336 allée Sainte Croix
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  Opération Vannes Ouvertes, les premières observations...

La période choisie pour cette opération expérimentale n'était peut-être pas optimale, mais il était nécessaire de nous transposer dans une configuration qui pourrait nous être demandée. Il fallait aussi accompagner ce changement temporaire en recueillant des informations fiables et concrètes qui nous permettront d'apporter une contribution légitime dans les réflexions sur l'avenir du Loiret.Un rapport détaillé est en cours de rédaction.


Dès l'ouverture des vannes de crue, les niveaux d'eau ont baissé rapidement dans les bassins:
- Bassin de Saint Samson  : baisse d'environ 30cm correspondant à la différence de seuil entre la vanne de décharge du moulin et la vanne de crue.
      Le moulin de Saint Samson est à sec, nombre de gares à bateau sont à sec.
- Bassin de Saint Julien : la baisse est spectaculaire, la vanne de crue est à 100cm sous le seuil du moulin de la Mothe.
      Les moulins de Saint Julien et de la Mothe sont à sec, le moulin des Béchets ne reçoit pratiquement plus d'eau.
- Bassin du Bac : il n'est plus alimenté en amont car la vanne de crue transfère le flux directement du bassin de Saint Julien dans celui des Tacreniers.
- Bassin des Tacreniers, bassin de Saint Santin : baisse bien visible.
Après la fermeture des vannes, le niveau d'eau est remonté rapidement à son niveau initial.
Baisses maximales enregistrées : St Samson -40, St Julien -88, Tacreniers -38, St Santin -21.

Les fondations des constructions ont été mises à jour, faisant apparaître des pieux de soutènement en bois. Les avirons ont éprouvé des difficultés pour naviguer, les pêcheurs étaient mécontents, les promeneurs comprennaient mal la baisse des plans d'eau, les professionnels perdaient des clients, les riverains craignaient pour les constructions, la vase était nauséabonde à certains endroits, la baisse des niveaux a fait apparaître des herbiers.

Des séries de photos permettent d'apprécier les différents états : 17 avril (avant l'ouverture des vannes),  30 avril (après une remontée du niveau, consécutive à la brusque remontée de la Loire).

La visite en kayak du 30 avril a permis de visualiser un certain nombre d'atterrissements importants (dépôts de sable et/ou vase), notamment :
- à la sortie du parc floral, avant le club d'aviron.
- avant la confluence avec le Dhuy.
- entre la confluence et le pont Bouchet (un seuil très important, peut-être 2.000m3, un frein à l'écoulement des sources du parc floral).
- en aval du camping.
- à la sortie du bras de Bou.
- en aval du pont Cotelle où la hauteur de vase est impressionnante.
- en aval du moulin de Saint Samson et en aval droit de la vanne de crue.
- en aval du moulin des Béchets
La résurgence de la Rigouillarde, en face de l'ancien restaurant Paul Foret, rejettait une eau particulièrement turbide (trouble).
Les herbiers sont recouverts de vase, sauf à proximité des vannes où ils sont lavés par le courant et apparaissent vigoureux.

Au cours de l'opération, le débit du Loiret  était stabilisé à 1,70 m3/s au pont Bouchet (contre 0,5m3/s habituellement à l'étiage en été, ou plus de 30m3/s lors de la crue de 2016).

Les mesures de hauteur d'eau dans les puits ont montré une baisse de la nappe souterraine d'environ 20cm dès les jours suivant l'ouverture des vannes, y compris à 1km du Loiret, ce qui confirme que " Maintenir le niveau d'eau le plus bas possible, permet une meilleure vidange de l'aquifère" (rapport ICERE 2011). Les hausses et baisses du niveau de la Loire ont ensuite montré la relation forte qui existe entre le Loiret, la nappe souterraine et la Loire.
Ci-contre, tableau des valeurs principales ->

La vitesse du courant est très variable en fonction de la morphologie des bassins. Elle était de 31cm/s en aval de la confluence avec le Dhuy, là où les dépôts d'alluvions sont les plus importants et qui forment un seuil de sable grossier. Elle était négligeable, quasiment inexploitable, de quelques cm/s, dans les zones plus calmes telles que l'amont du Beauvoir, en face du Pavillon Bleu, ou encore dans le bassin des Tacreniers. Si la vitesse a été presque doublée en aval de la confluence à la suite de l'ouverture des vannes, les valeurs enregistrées dans les grands bassins ne sont pas significatives.

Les mesures de hauteur de vase ne permettent pas d'en tirer des conclusions pour un transport naturel vers l'aval.

Les analyses de MES (matières en suspension) n'ont pas démontré de transport de sédiment.
L'eau était limpide avant l'ouverture des vannes, elle est restée limpide pendant l'opération et aussi après la fermeture des vannes.

Enfin, à ce jour nous avons reçu plus de soixante-dix formulaires du sondage, auxquels il faut ajouter les courriers et une centaine d'avis sur les réseaux sociaux. Une grande majorité des participants est préoccupée par le manque d'eau et l'impossibilité de pratiquer les usages habituels tels que la pêche ou le canotage. L'ouverture des vannes de crue n'est pas considérée comme une solution satisfaisante pour le transport des sédiments.

Rappel du contexte de l'opération : ici.